La mémoire juive, approche kabbalistique
La mémoire juive ou le temps avant le temps
par Arié ELKOUBY
Le but de ce travail est de mettre en avant l'approche du Judaïsme par rapport au temps et à la mémoire. En effet le Judaïsme, par sa tradition, fait précéder les moments sacrés des évènements qui vont remplir cet espace-temps. Selon les textes de la Kabbala (mystique juive), ces cases vides de leur contenu rythment déjà la vie des Patriarches avant que l'histoire spécifique ne vienne les remplir. L'auteur tente d'expliquer comment l'organisation temporelle du monde s'est mise en place, lors de la création d'abord, puis comment les Patriarches ont décelé une autre dimension temporelle à partir de celui initialement établi.
TEXTE :
Nombre de pages : 9
Difficulté : pour inités au langage kabbalistique
Date de dernière mise à jour : 05/07/2021
Commentaires
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- 1. Esther B. Le 18/06/2013
Article très intéressant, avec toutefois une remarque...
A la page 6, vous concluez qu'idéalement, on ne devrait pas avoir besoin des 3 fêtes pour nous renforcer dans l'accomplissement des mitsvot (représentées à priori par les 3 pendants qu'ont incarné les Avot). Si on pousse cette conclusion, on en déduirait la non-nécessité des 3 fêtes. Mes connaissances en Talmud ne me permettent pas de dire si oui ou non, discussion il y a à savoir s'il y aura toujours l'obligation d'accomplir les 3 fêtes, mais le fait qu'elles soient deoraita oblige quand même qu'elles portent en elles une certaine éternité (déduite de l'éternité de la Torah). Dire qu'elles ne sont pas nécessaires sous-tend le fait qu'un jour, lorsque nous en atteindrons le niveau, nous n'aurons plus à les accomplir. Deuxième problème avec cette conclusion, c'est qu'Avraham, symbole du 'Hessed, accomplissait Pessa'h, parallèle au 'hessed!
Tel que je perçois les choses (sans source aucune, donc libre à vous de me contredire), les 3 fêtes ne viennent pas pour nous parfaire, de façon ultime. En les accomplissant pleinement, on se parfait chemin faisant, mais ces mitsvot gardent en elles leur nécessité. Ceci explique peut-être le fait que dans le monde futur, les tsadikim étudient encore la Torah: bien qu'ils ne soient plus dans le mode de l'action et du perfectionnement, ils continuent à étudier. Et on peut aussi comprendre pourquoi un homme aussi parfait qu'Avraham dans son 'hessed ait pu quand même accomplir Pessa'h: le temps renfermait à ce moment cette dimension, et c'est Parce Que Avraham était parfait dans son 'hessed qu'il a été à même de détecter cette fête dans l'air du temps... -
- 2. elkouby arié Le 01/08/2013
Merci de votre attention sur cet article
Il est vrai que les fêtes de " pèlerinages" sont "déoraïta", elles ont été annoncées après les "asséret hadibérot", et elles sont sous tendues par le calendrier et Roch Hodech qui est une décision rabbinique. Et donc la réalité des fêtes nous incombe, pour retrouver le souvenir de "ces" moments de notre histoire, dans notre vécu actuel.
Nos patriarches n'avaient pas besoin de ce substratum historique, factuel, extraordinaire, ils le vivaient naturellement.
Dans Son immense sagesse H' , a créé la Tora avant la création du monde, dans le cas ou l'homme défaillant , désorienté, en aurait besoin, cela n'a pas été nécessaire du temps des Avot.
A partir des enfants de Yaacov, cela devenait vital pour l'existence de notre peuple et le monde.
Ainsi des repères historiques sont "venus" s'incruster dans un temps qui les contenaient déjà par essence, seuls les Avot savaient lire ce temps là.
L'enjeu de notre existence terrestre est de de tendre vers ce niveau qu'avaient nos Avot , les mitsvots disparaitront alors au moment du Machiah ,donc les fêtes , ( sauf Pourim et Kippour , pour certains).
Il y a un avant ou on percevait l'essence même, il y a un pendant ou il y a perte de l'essence et nécessité d'un guide (la Tora), pour retrouver cette essence, et il y a un après par le salut dans l'essence retrouvée.
J'éspère avoir répondu
Bonne étude
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